Une version de PACE ayant été publiée le 26.08.2021 (n° 14775), on aurait pu croire que ce vieux bug (largement de plus d'un an) avait été corrigé à l'occasion.
Mais non, pas du tout...
Il continue à donner des informations qui polluent les rapports d'audits et placent les lecteurs dans l'embarras, tant les demandeurs que les entrepreneurs qui voudraient appliquer ses instructions.
Il faudrait donc que les auditeurs pallient cette carence en surchargeant le rapport de corrections manuscrites, à chaque fois que nécessaire.
C'est dingue !
D'où le mail ci-dessous, qui revient sur ce problème, ainsi que sur celui de la paroi-fantôme de la remarque n° 47 du 23.09.2020 et qui se trouve déjà sur le forum depuis longtemps.
Il focalise ensuite sur le problème de l'irresponsabilité des concepteurs de ce logiciel, choisis par l'administration, alors que la correction de leurs bugs n'est pas comprise dans leur mission de base.
D'où les surcouts engendrés à nos frais.
À la suite de cet envoi du 06.09.2021, il y a eu une réponse rapide de Carole VAN GOETHEM qui se trouve ci-dessous.
Bien entendu, c'est une réponse purement "opérationnelle".
Ce qui permet cependant de vous annoncer la publication prochaine de la version 3.1.3 de PACE, prévue pour le 20.09.2021 (si tout va bien).
Pour le moment, nous ne savons pas ce qu'il va y avoir comme changements dans cette nouvelle version, faute de contacts préalables (nous demander notre avis, par exemple).
Car du côté de la DGO4, on ne va surtout pas s'engager à envisager des échanges collaboratifs avec PEEB, préventifs sur les modifications à envisager dans le futur proche, pour les systèmes de calcul, les logiciels ou autres annexes des procédures, tant de la PEB, de la certification et des audits (dont on a vu d'après toutes les remarques diverses, dont de nombreuses se trouvent sur ce forum, que tout ne va pas aussi bien qu'on veut nous le faire croire)...
Alors là, non, il ne faut pas exagérer, quand-même ! 😣
Pourtant, le credo-programme du nouveau directeur de la cellule du département "durable" nous semblait l'envisager en 2019 ("intensifier nos échanges avec les acteurs et le politique", qu'il disait) et ça s'est déjà retrouvé sur le forum PEEB, notamment dans un commentaire du 16.06.2021.
Mais ce n'est pas la première fois que je le signale.
Une lettre morte, hélas, d'après notre longue expérience.
De : Ir Architecte Meessen Date : lundi 6 septembre 2021 16:36 À : Carol Pisula (Cabinet du minstre Henry) ; Benoit Fourez (DGO4) ; Carole Van Goethem (DGO4) Cc : contact@peeb.be ; Olivier Biérin (Député wallon) ; Benoit Spies (CCW) Objet : 20210906 Re : 20210802 Remarque n° 71 : 1. Introduire Ug dans PACE en présence de Uw ; 2. Modifications des critères sur les vitrages
Bonjour à vous.
Je fais suite à la remarque n° 71 du 02.08.2021, 1e partie :
“Sur l'impossibilité d'encoder un Ug quand on a déjà encodé un Uw dans PACE".
En fait, nous pouvions raisonnablement penser que le dernier logiciel, n° 14775 du 26.08.2021, avec ses 150 interventions depuis la version n° 14625 du 25.05.2021, aurait contenu la correction de ce bug pénible.
Depuis le temps qu’il est signalé.
Tout comme celui de la paroi fantôme de la remarque n° 47 du 23.09.2020, d’ailleurs, rappelée récemment le 25.08.2021 après avoir constaté que rien n’avait changé depuis lors, bien qu’il y avait déjà eu plusieurs versions modificatives de PACE...
Mais non, il n’en est rien.
Et on ne sait même pas ce qui a été modifié dans ce logiciel.
Aucune communication sur le sujet !
Cette pudeur systématique de jeune vierge (le genre n’est pas précisé) est franchement désolante, voire vraiment casse-pieds pour un utilisateur attentif.
Dans le cas qui nous occupe (la valeur du coefficient Ug apparaissant dans le rapport d’audit lorsqu’on a encodé une valeur de Uw dans le logiciel), il faut avoir examiné plusieurs rapports avec des introductions de types de vitrages différents pour se rendre compte de ce qui se passe.
Et ça ne date pas d’hier, d’ailleurs.
Dans le rapport d’audit, l’édition automatique du rapport introduit bêtement la valeur du coefficient Ug qui correspond à la valeur par défaut de la nomenclature du vitrage déclarée, comme en certification.
Si par distraction, l’opérateur (qui n’est pas nécessairement un auditeur puisque n’importe qui peut encoder, selon la législation mise en place par le ministre libéral CRUCKE, dans un souci d’améliorer la qualité des audits, probable) a laissé la nomenclature du simple vitrage pour la fenêtre améliorée dont il déclare seulement la nouvelle valeur Uw, il apparaitra dans le rapport la valeur Uq de 5,7 W/m²K avec la mention “Simple vitrage”.
Pas mal !
Je sais que vous me direz que c’est sous la responsabilité de l’auditeur agréé mais il n’est pas certain qu’il puisse détecter ce genre de problème dans la quarantaine de pages, avant que l’audit soit présenté au demandeur. Gêne... De toute façon, on n’est pas mieux loti en déclarant d’autres types de vitrages, comme on voit ci-dessous.
Et il n’y a aucun avertissement prévu dans le logiciel pour éviter ça.
La valeur par défaut en certification est utilisée lorsqu’on ne peut utiliser une preuve acceptable.
Mais en audit, ça n’a rien à voir avec la conception de l’amélioration proposée par l’auditeur, enfin !
Donc, depuis des années, ces valeurs par défaut apparaissent dans des rapports d’audit pour Ug, quand on encode volontairement une valeur Uw et un type de vitrage.
C’est évidemment là qu’il y a des problèmes.
C’est repris dans le rapport d’audit.
Car l’auditeur répète (inlassablement) aux demandeurs qu’il faut au moins respecter les exigences sur les vitrages pour obtenir une prime.
Soit maintenant 1,1 W/m²K et précédemment 1,0 W/m²K, suite à l’action malheureuse du ministre, sur les conseils peu avisés de son cabinet et de l’administration, d’après ce qu’on en sait.
Il ne l’a quand-même pas faite tout seul.
Mais 1,0 W/m²K apparait seulement quand on déclare un “triple vitrage avec coating” (sans pouvoir introduire une valeur, donc), ce qui ne correspond pas à un double vitrage actuel, qui peut facilement aussi atteindre 1,0 ou 1,1.
Or si on encode un “double vitrage haut rendement, installé après 2000”, la valeur par défaut dans le rapport sera 1,4 W/m²K, comme on voit ci-dessous.
Le rapport d’audit, qui est envoyé à l’entrepreneur pour qu’il s’y conforme, comporte donc des erreurs de ce genre pour les vitrages, lorsque l’auditeur a encodé le Uw mais qu’il ne peut pas encoder la valeur du vitrage qu’il propose, en plus de son type. Et donc, depuis des années, les personnes qui valident les actions dans le logiciel et la méthode, proposés par les concepteurs, ont laissé passer ce bug important qui n’aurait d’ailleurs pas dû arriver, si la conception avait été correcte. Maintenant, il faut le corriger à grands frais, ce qui n’arrange pas les budgets que nous allouons à ces opérations. Et bien entendu, ce n’est la faute de personne. On va faire comme si on n’avait rien vu. Mais l’auditeur doit chipoter : d’abord se rendre compte de ce bug, s’il ne se renseigne pas. Au moment de l’encodage en tout cas, le logiciel, lui, ne signale rien. Ensuite, s’il le lui est reproché par un demandeur attentif qui s’imagine que l’auditeur maitrise l’édition du rapport d’audit, il passe pour un stupide. Enfin, il faut bricoler une modification manuscrite ou autre dans le rapport d’audit pour ne pas laisser ça comme ça. Bref, comme déjà dit, à quoi ça sert d’être obligé d’utiliser un logiciel et un rapport d’audit apparemment rutilants, si c’est pour être embrigadé malgré soi dans un pareil imbroglio ? Je vous le demande. Ainsi, les remarques se suivent et ne se ressemblent pas nécessairement mais elles tournent presque toutes autour d’un problème de conception et de validation de ce logiciel et/ou de la méthode de calcul. Que font donc les concepteurs du logiciel et ceux qui valident leurs actions ? À force, on finirait par se le demander. Depuis le temps que je fais des remarques, j’entends qu’on se lamente sur le cout des corrections, du côté de l’administration. Fatalement : il y a d’abord un cout pour la 1e conception, puis pour toutes les corrections qu’il faut faire, et parfois plusieurs pour la même chose. De notre côté, lorsqu’il y a une erreur, l’administration n’hésite pas à matraquer pour la faire corriger. Aux frais entiers du fautif. Ici, c’est le règne de l’irresponsabilité totale, on ne sait pas qui fait quoi (ou qui n’a pas fait quoi), et de l’impunité garantie. Il y a un bug (ou plusieurs) ? Ce n’est rien, nous payons pour le(s) corriger, avec le fruit de nos taxes et impôts. C’est un peu facile mais parfaitement imbuvable. Et en plus, l’existence de cette culture détestable du secret, comme si on voulait cacher quelque chose. Cette attitude n’a rien de scientifique. Où est la transparence du service public pour que le citoyen conscient puisse participer à l’amélioration des processus et des systèmes dont il pâtit des défauts ? De nombreux exemples montrent que ça semble être le cadet des soucis de l’administration, comme celui des cabinets ministériels successifs. Et j’aimerais bien être contredit, si c’est possible, mais par du concret alors... Je suis désolé pour Mme PISULA qui n’a pas l’air de saisir vraiment ce qui se passe, sinon je présume que ça se saurait. En attendant, il faut bien que les auditeurs se débrouillent comme ils peuvent, pour faire avancer péniblement ce processus cahotant truffé de difficultés et d’obstacles divers, tant pour les demandeurs que pour les auditeurs et les entrepreneurs.. Ce serait certainement plus simple si on pouvait en discuter directement, comme je le demande depuis très longtemps. Et le plus tôt serait le mieux, ça fait aussi très longtemps que je le dis et le répète En attendant, recevez mes amitiés, A. MEESSEN. Vice-président de l’asbl PEEB. P.S. : j’envoie ce message en copie à Nicols SPIES, puisque les entrepreneurs de menuiserie sont aussi déstabilisés à la lecture des rapports d’audits issus du logiciel PACE dans le cas qui nous occupe.
La réponse rapide de Carole VAN GOETHEM :
De : VAN GOETHEM Carole Date : lundi 6 septembre 2021 17:16 À : Ir Architecte Meessen ; Carol Pisula ; FOUREZ Benoit Cc : contact@peeb.be ; Olivier Biérin (Député wallon) ; Benoit Spies Objet : RE: 20210906 Re : 20210802 Remarque n° 71 : 1. Introduire Ug dans PACE en présence de Uw ; 2. Modifications des critères sur les vitrages
Alain, Bonjour, Pour le point précis que tu soulèves dans ton mail ci-dessous (valeur Ug par défaut quand Uw est connu), le ticket a été implémenté dans le logiciel et sera livré dans la prochaine version. Cette prochaine livraison est prévue pour le 20 septembre si nous ne rencontrons pas d’imprévus d’ici là. Je prévois une newsletter pour indiquer les changements repris dans cette version 3.1.3 par rapport à la précédente. Pour ton information, le numéro 14775 que tu mentionnes n’est pas lié à une nouvelle version du logiciel mais aux actions menées en back office. La version précédente 3.1.2, qui est toujours en ligne actuellement, a été publiée le 04/05/2020. Bien à toi. Carole VAN GOETHEM Attachée qualifiée | Architecte | Cellule PEB & Audit logement