La remarque n° 71 vient d'être envoyée au cabinet du ministre HENRY et à l’administration.
La première partie porte sur le constat qu'il n'y a toujours pas moyen d'introduire les coefficients Ug du vitrage et psi de l'intercalaire, lorsqu'on a encodé le coefficient Uw de la fenêtre.
Pire : la valeur de Ug apparait automatiquement dans le rapport comme 1,0 W/m²K, alors qu'on a pu déclarer un vitrage triple, par exemple.
Cette valeur de Ug était par défaut 1,4 W/m²K et elle est passée à 1,0 W/m²K, sans même tenir compte de la modification du critère sur le vitrage, récemment introduite par un arrêté ministériel.
Donc, en principe, si on maintient cette décision (voir plus loin), il faudrait encore dépenser de l'argent pour modifier la valeur 1,0 en 1,1.
C'est nous qui payons !
Quitte à faire des dépenses qui auraient pu être évitées, il faudrait nous laisser introduire des valeurs du vitrage et de son intercalaire, même si la valeur de la fenêtre est encodée.
La deuxième partie examine la modification de la valeur maximale du vitrage pour obtenir une prime.
Et la suppression de la condition de marquage des intercalaires d'un vitrage.
Les justifications énoncées pour tenter de faire passer ces modifications ne tiennent pas la route.
C'est un fameux bond en arrière pour la conduite des logements vers le label A en 2050.
Il semblerait que le ministre ait signé un arrêté qui lui aurait été mal conseillé, selon les apparences.
Ou encore sous la pression de lobbies de vitriers ou de menuisiers qui avaient fait des travaux avec les anciennes valeurs des vitrages en rénovation ou avec celles de la PEB actuelle.
On ne pouvait pas faire pâtir les demandeurs de cette "distraction" des menuisiers.
On peut le comprendre mais ce n'est pas une raison pour en impacter tout le système de la rénovation des logements.
Et pour la valeur arrondie du Uw de 1,5 W/m²K permettrait de dériver jusqu'à 1,54 W/m²K, c'est encore pire.
Pourquoi, en modifiant l'arrêté, n'a-t-on pas corrigé ce problème ridicule ?
La remarque cite aussi une incohérence dans le site Internet où se trouve toujours l'exigence du marquage des intercalaires.
Et le marquage sur l'espaceur se trouve encore dans l'annexe technique n° 4.
Tout ça fait un peu brouillon.
Cette partie de la remarque fait écho à un courrier qui avait été envoyé le 18.12.2020 par PEEB au ministre et à l'administration, qui parlait de mesures contre-productives et de la non consultation préalable des professionnels de terrain.
Nous n'avons pas été écoutés par ces soi-disant champions de la démocratie participative.
On voit ce qu'il en est en réalité dans le domaine qui nous occupe.
Pour eux, ce n'est rien, c'est de toute façon nous qui trinquons.
Ci-dessous, vous avez la remarque n° 71.