From: Ir Architecte Meessen Sent: Friday, October 16, 2020 5:08 PM To: Benoit Fourez (DGO4) ; Carole Van Goethem (DGO4) Cc: Ir.Architecte Meessen ; Yvain Stiennon (PEEB) ; Carol Pisula ; Olivier Biérin (Député wallon) ; Spies Nicolas Subject: 20201016 Remarque n° 49 (PACE) Calcul des coefficients des châssis en fonction des environnements et valeurs Uw ou Ug introduites directement
Benoit, Carole, bonjour. Voici ma remarque n° 49, notamment à propos du calcul des coefficients de châssis de fenêtres ou portes séparant le volume protégé d’un environnement qui n’est pas l’extérieur. Le logiciel PACE calcule le coefficient Uw apparemment en fonction des résistances superficielles adaptées. Car un même châssis placé dans 2 environnement différents donnera des valeurs Uw différentes. Mais les entrepreneurs, eux, donnent des valeurs Uw en fonction d’un environnement extérieur, ou bien indépendamment de tout environnement, on ne sait pas vraiment. Du coup, quoi qu’on fasse, les Uw ne correspondent pas pour les cas où on n’est pas contre l’environnement extérieur. J’ai déjà montré dans ma remarque n° 40 du 10.08.2020, les incohérences des méthodes utilisées pour la PEB et pour PACE, à propos des fenêtres et des portes. Mais ce n’est pas tout. La NBN EN 673 : 2011 parle des vitrages et à l’article 5.2., le coefficient Ug du vitrage intègre bien les 2 résistances superficielles, et elles sont conventionnellement pour l’intérieur (Rsi = 0,13 m²K/W) et pour l’extérieur (Rse = 0,04 m³K/W), comme il est dit à l’article 8 de la norme. Dans le panneau du logiciel pour les types de châssis, on ne voit pas apparaitre clairement les résistances superficielles comme c’est le cas pour les autres parois. Par contre, quand on a un environnement qui n’est pas l’extérieur, il y a une case Uw,intérieur qui apparait en dessous de la case Uw , et qui donnerait la valeur de U quand la paroi est contre un EANC, comme dans le panneau ci-dessous.

La différence entre ces 2 dernières valeurs permet de calculer la différence de résistances en faisant : 1/Uw,intérieur – 1/Uw. On trouve + 0,09 (moyennant les arrondis des valeurs de U). Or la somme des résistance superficielles pour une paroi extérieure est de 0,04 + 0,13 = 0,17 et la somme des résistances superficielles pour une paroi contre un EANC est de 0,13 + 0,13 = 0,26. Différence : 0,09 m²K/W. Ça correspond. Oui, mais... Les problèmes viendraient du fait que la valeur Ug est déjà donnée avec des résistances superficielles pour une vitre contre l’extérieur (NBN EN 673), et la valeur Uf est donnée dans les mêmes conditions (pour les fenêtres verticales ; pour les fenêtres de toiture, on corrige la résistance superficielle intérieure à 0,10 m²K/W au lieu de 0,13 m²K/W). Voir l’article 9.2.2 de l’annexe B1 PER. Par contre, pour les intercalaires, il s’agit d’un supplément de passage thermique dû aux effets de bord, comme c’est dit dans l’article E.1 de l’annexe B1 PER. Les résistances superficielles n’interviennent pas. D’après les considérations ci-dessus, les valeurs du panneau ne concordent pas (c’est un exemple) : Si Uw = 1,51 W/m²K et Uw,intérieur = 1,33 W/m²K, la différence entre les résistances totales est bien de 0,09 m²K/W. Autrement, dit, l’influence de l’intercalaire est introduite dans le calcul du U quand on change d’environnement. Or avant d’appliquer la différence de résistances superficielles due aux environnements différents, il faut d’abord retirer l’influence de l’intercalaire, qui n’a rien à voir avec les résistances superficielles. Le calcul devrait être le suivant, en enlevant d’abord l’influence de l’intercalaire avant de modifier l’environnement pour le cadre et le vitrage, puis en rajoutant son influence pour le calcul final du Uw,intérieur. Soit dans ce cas-ci, avec des arrondis à la 2e décimale : 1. pour trouver la valeur de Uw, hors influence de l’intercalaire : 1,51 – 0,27 = 1,24 W/m²K. 2. la résistance qui y correspond : 1/1,24 = 0,81 m²K/W. 3. à laquelle on ajoute 0,09 m²K/W pour changement d’environnement : 0,81 + 0,09 = 0,90 m²K/W 4. ce qui donne la valeur Uw, intérieur sans l’influence de l’intercalaire : 1/0,90 = 1,11 W/m²K 5. valeur à laquelle on ajoute l’influence de l’intercalaire pour trouver le Uw,intérieur final : 1,11 + 0,27 = 1,38 W/m²K. Soit une augmentation de 0,05/1,33 = 3,8 % par rapport à la valeur indiquée dans le tableau. Cette augmentation est d’autant plus grande que l’intercalaire est moins bon. Comme on a vu dans la remarque n° 40 du 10.08.2020, la communication des détails du calcul des Uw dans PACE n’est pas faite par l’administration, tant envers les auditeurs que envers les entrepreneurs de menuiserie qui présentent parfois des calculs dans leur devis qu’il est difficile de comparer avec ceux des audits, faute de citer les sources de la méthode utilisée. Et il y a aussi les considérations de la remarque n° 29 du 08.06.2020 sur les discordances de traitement des châssis entre PEB et PACE qui dérivent sur des problèmes de certification PEB. Ça fait déjà beaucoup. Il reste encore un autre problème à régler pour la caractérisation des châssis de portes et fenêtres (et on aimerait autant qu’il soit réglé rapidement, depuis le temps qu’on en a parlé) : Dans les panneaux de PACE qui concernent les châssis, (y compris dans les recommandation), si on coche "Uw connu", il est impossible de préciser la valeur Ug (notamment pour qu'elle apparaisse également dans le rapport en tant que valeur encodée à maximum 1,0 W/m²K (et limite) ). Et si on coche "Ug connu", le Uw qui se calcule automatiquement en fonction de la valeur par défaut de l’encadrement encodé, est supérieur à l'exigence technique pour obtenir une prime. Il n’y a pas moyen d’intervenir, ni sur la valeur de l’encadrement, ni sur la valeur de l’intercalaire, alors qu’ils n’ont rien à voir. Ce n’est pas normal. Je vous rappelle également que, dans les améliorations des châssis, il n’y a pas moyen d’agir sur les ombrages de la fenêtre positionnée dans une paroi, ce qui est une lacune importante qui a déjà été signalée. Tout le monde aurait intérêt à une clarification rapide et à une harmonisation, pour faciliter le traitement des dossiers et les correspondances entre les méthodes de calcul. Tant pour les méthodes de la PEB et de ses avatars (certification et audits), que pour celles qui sont utilisées par les entrepreneurs dans leurs devis. Sinon, on ne va plus parvenir à s’entendre et c’est la porte ouverte aux problèmes, dont pâtiront les demandeurs. Déjà que la Région et les Communes ne leur facilitent pas la tâche, comme on l’a vu dans la remarque n° 37 du 22.07.2020. Il ne faudrait pas en