Yvain STIENNON a constaté le même genre de tambouille que la remarque n° 80 ci-dessus, pour un de ses audits. Il nous permet de partager ses constats pour appuyer sur le clou. Ce clou, et de nombreux autres qui se trouvent sur le site, va-t-il finir par faire mal au "responsables" qui n'ont, au fond, aucune vraie responsabilité dans les conséquences graves de leurs perles de bêtises qu'ils enfilent conscien-cieusement au cours du temps qui passe, et ce, depuis 2010 ? C'est malheureusement normal puisque les politiciens aux commandes, finissent par les couvrir au bout du compte. Apparemment, personne ne leur dit rien, à ce politiciens "responsables", pour qu'ils en prennent conscience et ils n'ont pas non plus de saines lectures qui pourraient leur ouvrir les yeux, comme ce qui se trouve sur ce forum... Voilà pourquoi la Wallonie est en train d'aller droit dans le mur et c'est dommage pour ceux qui s'en rendent compte et/ou qui ont alerté depuis longtemps (en ce qui me concerne, ça fait plus de 12 ans !). From: PEEB yvain stiennon
Sent: Wednesday, April 20, 2022 7:20 AM
To: Ir. Architecte Meessen
Subject: Re: 20220415 Remarque n° 80 : Des résultats fluctuants avec une PAC
Tu en veux encore une couche sur les PAC ?
Alors voilà.
Situation existante = chaudière condensation gaz 2016.
Situation projetée = pompe à chaleur avec les caractéristiques suivantes
RESULTAT
A noter: ma pompe à chaleur génère des gains énergétiques assez intéressants... MAIS mon Espec augmente néanmoins de 20kWh/m²a... bon c'est pas gagné pour le label A ;-)
Mais comme je suis malin (et que je lis tes posts / mails; si si !!!), je change 1 paramètre de ma PAC;
RESULTAT
Et hop, label A !!! Donc, une température inférieure de 10° au niveau de la t° de conception divise le résultat Espec par 2 !!!!... alors que le gain énergétique (sur énergie finale, il est vrai) n'est que de 4% entre les deux encodages. Waouwaw !!!
A+,
Yvain. Ma réponse du 20.04.2022 : Évidemment que ça déconne à plein tube, vu les résultats produits !
Mais la différence est encore plus frappante entre une PAC air/eau par défaut (FPS 3,00) travaillant à basse température, et une PAC avec COP de 4,00 et la t° par défaut de 55° (FPS 3,27) :
le Espec augmente, alors que le FPS a augmenté !
C’est entre autres là qu’est l’os, hélas.
Maintenant, il faut ajouter une réflexion :
en certification, on peut entrer le type de PAC air/eau par défaut avec un chauffage basse température et le FPS est mis à 3.00, comme celui de l’audit dans le même cas.
Le résultat (d’un exemple quelconque) est D 312.
Si on encode un COP de 4,00 avec la valeur par défaut de 55°, le FPS est 3,27 et on a D 289.
La même PAC avec t° de 54° : FPS = 3,31 et on a D 286.
La même PAC avec t° de 53° : FPS = 3,34 et on a D 283.
3 points gagné en Espec pour un degré de moins en conception.
Si on va plus bas en t°, l’écart descend à 2 points de Espec.
Ça semble logique.
Quant à être exact, c’est encore à voir...
Conclusion : en certification, on ne retrouve pas ce qu’on voit en audit, c’est-à-dire l’augmentation de Espec quand on passe d’une PAC par défaut à une PAC dont on encode le COP pour avoir un FPS un peu meilleur, et une t° par défaut de 55°.
On ne retrouve pas non plus la violente diminution de Espec quand on passe d’une t° par défaut de 55° à une température encodée de 54°.
Mais nous n’avons pas accès aux équations qui génèrent ces résultats.
On ne peut donc révéler les problèmes que par l’intermédiaire de résultats apparemment aberrants.
En attendant, il y a des auditeurs(trices) qui encodent benoitement une PAC par défaut, et qui se retrouvent probablement avec un résultat qui n’atteint pas le label A, alors qu’ils(elles) ont déjà bien tartiné l’isolation des parois et travaillé au maximum sur l’étanchéité.
Ils(elles) essaient alors de travailler sur l’enveloppe, en augmentant les épaisseurs d’isolation, alors que ce n’est peut-être pas nécessaire.
La fiabilité des résultats de la certification dans le module audit n’est donc pas bonne et c’est surtout ça qui entache la crédibilité des calculs.
Et pour l’audit aussi.
On espère évidemment une correction rapide pour savoir à quoi s’en tenir.
Est-ce que les résultats des Espec des certificats calculés par PACE-audit sont vraiment fiables ?
Si ce n’est pas le cas, comment pourra-t-on atteindre enfin le Graal du ministre, le fameux label A (décarboné en moyenne, parait-il).
Il faudrait urgemment prendre position.
En attendant de reparler enfin des résultats très peu fiables en PEB et en certification, par rapport à des consommations théoriques conventionnelles plus réalistes et thermodynamiquement robustes, tant en énergie finale qu’en énergie primaire (avec des indicateurs secondaires affinés pour une analyse plus pointue).
Les pigeons sont lâchés, les convoyeurs attendent...