Cette remarque a été envoyée parce que certains "experts" de caisses de prêts bloquent des dossiers, quand ils remarquent qu'il y a parfois des discordances entre les surfaces dans les devis d'entreprises, pour les travaux d'amélioration de certains éléments qui sont renseignés dans l'audit.
Ils mettent éventuellement en doute que ce soit ces travaux-là qui ont été listés par les entrepreneurs.
Et ça fait perdre du temps parce que le dossier n'avance pas, et on en fait perdre aussi à l'auditeur en lui posant des questions qui n'ont pas lieu d'être.
Si la DGO4 sur son site pouvait préciser que les codes de mesurages des auditeurs et des entrepreneurs peuvent être différents pour les mêmes éléments, on aurait déjà avancé.
Les auditeurs utilisent le code de mesurage PEB, pour pouvoir faire des calculs thermiques.
Ce n'est pas le cas des entrepreneurs.
Une remarque ultérieure sera faite pour proposer qu'il y ait plus de clarté dans le rapport d'audit, afin que les opérations soient identifiables sans ambiguïté.
En attendant, il y a la remarque n° 34 qui se trouve ci-dessous.
Et qui, à ma connaissance, n'a pas encore reçu de suite.
Si vous continuez à devoir justifier vos calculs de surfaces par rapport à ceux des entrepreneurs, à la demande des caisses de prêts, c'est que leurs "experts"ne savent toujours pas de quoi il retourne.
Sur le site des primes de la R.W., il pourrait y avoir une petite explication pour éviter que tout le monde ne perde son temps, et en particulier que les dossiers ne soient pas retardés quand il n'y a pas de raison.
Tout ce qui pourra rendre les opérations plus faciles et plus rapides pour les demandeurs devrait être soutenu avec vigueur par les administrations, sinon on n'y arrivera pas.
Vous pouvez lire à ce sujet la remarque n° 37 du 22.07.2020 : Lever les obstacles à la rénovation des logements, qui aborde diverses difficultés que les administrations (régionales et/ou communales) placent comme des bâtons dans les roues des demandeurs qui se lancent dans des dossiers de rénovation en espérant des primes promises.
Cette remarque n° 37 se trouve en commentaire dans la Table ronde rénovation : l'augmentation urgente du rythme de rénovation, dans un autre post de ce forum.
En attendant, lisez toujours la remarque n° 34 et donnez votre avis ou parlez de vos expériences.
Cela pourrait faire bouger les lignes.
En effet, Jean-Claude, il n'y a pas que des quantités énergétiques qui se trouvent dans l'audit.
Quand il s'agit d'autres travaux, le métré de l'auditeur devra être fait à part. Cependant, quand les modifications (énergétique et autre) concernent le même élément, le logiciel place automatiquement la même quantité pour les 2 améliorations, ce qui est piégeux.
Un message d'avertissement pourrait être intégré dans le logiciel, afin de prévenir l'auditeur qu'il vérifie la concordance des quantités, si nécessaire.
Cette possibilité fera l'objet d'une remarque n° 34bis.
Cependant, les demandeurs ne transmettent pas toujours le rapport d'audit aux entrepreneurs qu'ils consultent (ils sont parfois consultés avant l'audit) et donc les entrepreneurs ne sont pas au courant des quantités que contient le rapport d'audit.
Le but est d'obtenir plus de clarté pour le traitement ultérieur des dossiers, ce qui faciliterait la vie de tous les intervenants et ferait gagner du temps à tout le monde.
Comme ces remarques sont adressées aussi à la C.C.W., elles attirent son attention sur le fait que ses affiliés auraient grand intérêt à demander d'initiative l'envoi du rapport par les demandeurs, dans tous les cas.
La question se présente avec plus d'acuité pour la prime au remplacement de la couverture (6 € / m2) qui dépend directement de la surface.
Les règles de calcul de l'auditeur et de l'entrepreneur sont différentes.
Le client a payé (et en principe reçu) le m2 calculés par l'entrepreneur, pas par l'auditeur.
Il convient donc de corriger les m2 de l'audit pour tenir compte des surfaces complémentaires (dépassant de toiture par exemple).
Mais jusqu'où suivre l'entrepreneur ?
A ma connaissance, rien n'est défini à ce sujet dans les textes légaux liés à l'octroi des primes. Il faut néanmoins se rappeler que les primes sont calculés non pas sur base de la surface en tant que telle mais sur base des kWhbne économisés. Dès lors, le seul document qui fait foi en la matière, c'est l'encodage de l'auditeur, qui a par définition respecté le code de mesurage thermique. Deux cas de figures se présentent alors;
- soit l'entrepreneur a été généreux en surface et/ou a appliqué un autre code de mesurage et/ou a isolé des parois non déperditives (cas par ailleurs évoqué ci-plus-haut): dans ce cas, sauf preuve d'erreur manifeste dans ce qui est renseigné dans le rapport d'audit, c'est le métré de l'auditeur seul qui s'appliquera pour le calcul de la prime (c'est à dire que la prime ne sera calculée que sur un gain effectué sur des parois déperditives), à charge pour l'entrepreneur de justifier un métré autre et d'en faire accepter le prix (ou pas) à son client;
- soit il y a une erreur manifeste de métré dans le chef de l'auditeur; dans ce cas, c'est plus problématique, parce que son erreur impactera en cascade les déperditions et les gains dû à l'amélioration de la paroi en question, mais également les résultats globaux de l'audit (K, Espec, etc)... et donc ce type d'erreur devrait amener une correction globale des résultats de l'audit... et donc une correction de l'audit lui même (??)...
Il ne me semble pas que le cas ait été prévu dans les textes RW...
Je serais curieux de savoir si d'autres auditeurs ont déjà eu ce genre de cas de figure...
Les devis des entrepreneurs sont parfois assez "généreux" avec les m2. J'attire systématiquement l'attention du client quand la différence est trop importante et non défendable. Mais quelles sont les dépassements acceptables au moment de faire le rapport de suivi ? Y a-t-il un document qui décrit ce que nous pouvons accepter, surtout quand cela influence directement la prime, comme par exemple pour le remplacement de la couverture ? Dépassant de toiture ? Quid des ouvertures ? Et des parties de toiture qui continuent hors du Vper ?
François, ça peut déjà créer des problèmes au moment des discussions préliminaires auprès des caisses de prêts reconnues par la Région.
Au point que les devis doivent être modifiés en fonction des audits, conduisant à des révisions de prix unitaires.
Les entrepreneurs apprécient !
D'autant que leurs devis sont... gratuits, selon la bonne habitude.
Ils en ont quelques-uns comme ça et ils ont perdu leur journée.
Ce genre de plaisanterie débouche sur un rapport de suivi par l'auditeur et une charge supplémentaire pour le demandeur.
Je confirme tout à fait cette remarque.
Par expérience;
- pour les couvreurs, le mesurage se fait hors tout, dépassant compris, sans décompter les ouvertures; or notre mesurage s'arrête au droit des murs déperditifs et toutes les ouvertures sont décomptées. Ca n'a l'air de rien mais deux ou trois fenêtres de toits et un dépassant de 15cm sur toute la périphérie de toiture, ça fait déjà quelques m² de différence;
- pour ceux qui font de l'isolation par l'extérieur, ce sont les baies de plus de 4m² seulement qui doivent être décomptées pour 1/4 de leur surface (code de mesurage standard); pas étonnant qu'il y ait des différences non négligeables au bout du compte;
- quand on isole par l'intérieur, toutes les parois internes perpendiculaires aux parois à isoler sont décomptées dans les mesurages des entreprises; or le métré thermique ne renseigne que les surfaces externes des parois; là aussi les différences peuvent être importantes, puisqu'il s'agit, pour une façade donnée, de décompter tous les murs de refends et extérieurs et tous les planchers intermédiaires et extérieurs pour obtenir la surface réelle de mur isolé.
De plus, viennent se mêler à ces considérations pour les murs déperditifs, des considérations pour des parois non limite du Vper. Typiquement; un pignon, dont la partie supérieure n'est pas déperditive car paroi limite du grenier lui-même hors vp. Pour des questions esthétiques et techniques, l'isolant sera prolongé jusqu'au niveau du toit. Et l'entrepreneur, à juste titre, remettra offre non pas pour l'isolation d'une surface du volume protégé mais également pour une surface importante de mur non déperditif. D'où une énorme différence de surface entre le métré de l'auditeur et le métré de l'entrepreneur. On ne pourra pas reprocher à l'entrepreneur cette différence; n'étant pas lui-même auditeur, ce n'est pas lui qui peut faire l'analyse des limites exactes du volume protégé...et cette donnée n'est pas très explicite dans le rapport...
Ceci dit, cela pose la question du montant de la prime, qui va être calculé sur le gain sur le mur déperditif sans tenir compte du gain indirect de la partie de mur non déperditif, lequel aura quand même occasionné un surcout.
C'est la même réflexion pour les toitures avec dépassant, sauf que dans ce cas il n'y a pas de gain énergétique indirect.
Mais à la limite, qu'importe. Le montant de la prime n'est pas dépendante de la facture, mais du gain énergétique tel qu'il a été calculé par l'auditeur. On peut donc se demander à quoi sert exactement le fait d'être spépieux sur des surfaces quand la prime n'y est qu'indirectement liée, via le calcul de l'auditeur ?