Cette remarque a été envoyée à la DGO4 en mai 2020 mais elle aurait pu l'être largement avant, si j'avais eu le temps.
Elle revient sur la façon dont PACE traite les fractions de bois par défaut pour le calcul des résistances des couches d'isolant discontinu (ou mixtes).
Les fractions de bois par défaut, calculées à partir des résultats obtenus, sont largement supérieures à celles qu'on obtient avec des constructions normales.
De plus, elles ne correspondent pas aux valeurs par défaut utilisées dans la méthode PEB, elles sont plus importantes.
Dans PACE, la fraction de bois devrait apparaitre clairement dans les colonnes du calcul des résistances des couches (et également dans le rapport d'audit pour compléter l'information sur ce genre de couches), mais aussi dans les annexes techniques n° 1 et n° 2 où il est juste possible de déclarer une couche continue (ou non), sans préciser la fraction de bois.
Ces modifications permettraient de clarifier les ambigüités qui existent à ce sujet dans les devis et les factures d'entrepreneurs, sources de problèmes et de pertes de temps pour tout le monde dans l'examen des dossiers de primes.
Jusqu'à présent, il n'y a pas la moindre indication d'un quelconque mouvement de modifications dans ce sens de la part de la DGO4.
Et donc, tout le monde continue à patauger (voir le film sur les Shadoks).
Je place sous le fichier de la remarque n° 25, le tableur Excel qui a permis de calculer les valeurs par défaut, à partir des résultats de PACE montrés dans cette remarque.
Ce tableur a aussi 2 autres fichiers de calcul qui peuvent être utiles :
le premier pour calculer l'épaisseur de l'isolant en fonction de son lambda, de la Résistance à obtenir et de la fraction de bois, et le deuxième pour calculer la Résistance de la couche en fonction de l'épaisseur de l'isolant, de son lambda et de la fraction de bois.
Ces 2 calculs permettent d'optimiser les éléments en question.
Dans ces tableaux, la valeur lambda du bois est paramétrable.
Dans les FAQ, elle est prise par défaut à 0,13 W/mK mais elle ne correspond pas non plus à la valeur par défaut de la PEB.
Encore une fois, on aimerait plus de cohérence entre les 2 méthodes qui en principe, s'occupent de la même chose...
En complément de cette "fraction de bois", il serait utile de s'occuper des "fractions de métal" des cloisons isolées construites avec des profilés métalliques, sur lesquelles plane un mystère opaque quant à leur valeur réelle d'isolation moyenne.
Jusqu'à ce qu'apparaissent des problèmes de condensations et de moisissures sur les plaques de plâtre, à l'endroit où il y a ces surfaces métalliques froides.
On a encore du progrès à faire...
Mais c'est difficile quand on est bénévole, il faut faire une simulation avec Kobra et ça prend du temps.
Ce serait plus facile quand on est sous-traitant de la DGO4, payé avec nos taxes et impôts.
Mais encore faudrait-il que la DGO4 s'intéresse au problème et donne une mission sur le sujet.
Les convoyeurs attendent...
Dans la remarque n° 25 du 14.05.2020, je suis revenu sur une ancienne demande, la remarque n° 73 du 19.09.2013 à propos du calcul des couches croisées avec ossatures de bois, qui ne sont implémentées, ni dans la méthode PEB, ni dans PACE.
Or ces couches croisées permettent dans certains cas, de limiter les inconvénients d'une fraction de bois dans chaque couche, tout en conférant à l'ensemble une résistance structurelle qui est parfois nécessaire pour porter des revêtements lourds en façade, sans passer par des consoles métalliques qu'il faudrait en principe introduire sous forme de "nœuds constructifs ponctuels".
Ces couches croisées ne peuvent pas être calculées simplement en superposant 2 couches avec leurs propres fractions de bois.
On constate ici que la transmission d’information entre les équipes successives qui s'occupent de la PEB et de PACE depuis plusieurs années ne se fait pas, alors que c'est la DGO4 qui est censée piloter les processus.
Tout ça est bien dommage car ce n'est pas parce que des remarques ont été faites en 2013/2014 qu'elles ne sont plus d'actualité.
Rien n'a changé sur ce point pendant la période qui s'est écoulée depuis, et de nombreuses remarques (plus de 80) attendent toujours une suite positive.
J'en ai rappelé quelques-unes sur ce forum.
L'espoir fait vivre !
À la suite de l'examen préliminaire du projet de la formation des nouveaux auditeurs-logements, qui va être lancée au 2e semestre 2021, j'ai eu l'occasion de constater ce qui avait été à la base du calcul des fractions de bois dans le logiciel PACE.
En fait, contrairement à ce qui est inscrit dans les FAQ à ce sujet, la valeur par défaut du lambda du bois n'est pas 0,13 W/mK (bois résineux) mais bien 0,18 W/mK (bois feuillu).
"Par sécurité", dit l'explication de ce choix (on ne sait jamais qui parle, dans cette affaire, c'est apparemment une question de protection de la responsabilité derrière un rideau d'anonymat).
Mais de quelle "sécurité" parle-t-on ?
Il s'agit en fait de la crainte avérée des concepteurs de la méthode PEB, que le calcul PEB ne donne une sous-estimation de certains postes.
C'est plutôt risible, quand on sait que la méthode PEB dans son ensemble, surestime très largement les consommations théoriques, comme plusieurs publications sur ce site le montrent à suffisance.
Mais en audit, on n'est pas dans le cadre d'une procédure réglementaire.
On veux connaitre le mieux possible les BNE théoriques du bâtiment, pour pouvoir faire des calculs d’investissements et de subsides en vue des améliorations proposées.
En résumé, quand il y a une fraction de bois, le logiciel suppose donc par défaut, que la charpente est en bois feuillu.
Malgré le fait que la plupart des charpentes communes sont en bois résineux...
Mais, pour autant que ce soit possible, l'auditeur est quand-même censé reconnaitre le type de bois utilisé pour la charpente du bâtiment qu'il étudie et on pourrait lui laisser le choix de l'indiquer.
Ainsi que les entraxes et les épaisseurs des bois de la charpente.
Avec une formule intégrée dans le logiciel qui permettrait de calculer la fraction de bois avec ces données.
Ce que le logiciel ne fait pas pour le moment.
Depuis le temps que c'est demandé...
Par conte, si on encode directement une résistance thermique qui intègre ces données (type de bois, entraxes et épaisseurs), il n'y a aucun moyen de savoir sur quelles bases le résultat a été calculé (3 paramètres).
Dans l'annexe technique, l'entrepreneur (ou l'auditeur) reprendra les valeurs encodées dans l'audit et passe muraille.
Il faudrait plus de clarté et de cohérence dans le logiciel et dans les documents administratifs qui en découlent, à commencer par le rapport d'audit, avec des descriptions précises qui seraient un guide pour l'entrepreneur.
A priori, ça ne semble pas vraiment complexe à implémenter, alors pourquoi ne le fait-on pas rapidement ?
Quant à dire que ça coute cher, je rappelle que ça aurait dû être développé à l'origine par les concepteurs et que ça ne nous aurait pas couté un radis de plus à ce moment (je dis "nous" parce que c'est finalement nous qui payons tout ça et que nous aimerions arrêter cette gabegie).
Enfin, pour le calcul des couches croisées avec fractions de bois, les convoyeurs attendent toujours (depuis 2013).
À propos de fraction de bois, vous avez vu que dans le fichier XL qui permet le calcul prédictif des primes-habitation, Benoit LIEMANS (UMons) a introduit une colonne de "fraction de bois" paramétrable, permettant d'affiner le calcul de l'isolation d'un mur ou d'une toiture.
C'est la V1.2d qui est sur l'Extranet de la DGO4 mais le renseignement sur le fichier indique une version du 01.07.2019.
Mais il est possible que la version 2d ne soit pas le fichier d'origine.
Parce que sinon, on ne comprendrait pas bien pourquoi cette notion de "fraction de bois" n'a pas été introduite dans le logiciel PACE, très tôt après son lancement...
Ni pourquoi elle ne l'est pas encore, malgré la remarque n° 25 du 14.05.2020.
Ça fait quand-même déjà plus de 8 mois...
Les voies de la DGO4 sont décidément impénétrables !