Voici ce que j'ai reçu du support PACE en réponse à mon étonnement sur la présence d'une section chauffage dans un audit de Type 3 (c'est le premier qu'on me demande):
L'audit de type 3 est limité à l'enveloppe. Ses résultats sont donc limités au BNE de l'immeuble. Des informations relatives à la production/distribution/émission de chaleur sont toutefois demandées afin de calculer une consommation finale, nécessaire au calcul des gains et temps de retour des recommandations. C'est pourquoi vous avez le choix entre répondre à toutes ces questions (pour établir un rendement eta_heat = eta_gen_heat * eta_distr * eta_em) ou l'encoder directement à la main. Tout ce qui compte, c'est d'établir un lien entre BNE et consommation finale. Ces données ne peuvent effectivement pas être encodées par appartement. Voici une manière de contourner cette limitation: - Simuler l'encodage de chaque configuration (émission, distribution, production) et noter le eta_heat obtenu (ne pas confondre avec eta_gen_heat). - Manuellement, recalculer un eta_heat pour l'immeuble: * En toute rigueur: eta_heat_total = BNE_total / somme(BNE_i / eta_heat_i) * Puisque les BNE_i sont inconnus, prenez la moyenne arithmétique des eta_heat_i comme approximation (excellente si les eta_heat_i sont proches). - Dans le logiciel, cocher la case "eta_heat connu" et encoder votre résultat de calcul. Les questions suivantes ne seront alors pas posées.
Bon amusement s'il y a une dizaine d'appartements, voire plus...
Merci pour cette longue liste de remarques parfaitement précises et valables. Cependant, cela ne clarifie pas ce problème simple (Kiss). Dans le cas de l'audit d'une enveloppe, la performance des nombreux systèmes de chauffage ne devrait pas intervenir (comme dans le calcul du facteur K). Bien entendu, dans ce cas, le montant des économies ne pourra plus être évalué. Mais quelle est la validité des économies calculées par Pace lorsque le prix moyen de l'énergie augmente avec le temps et que cette augmentation (plus rapide que celle de l'indexation des loyers) n'est pas prise en compte !
Il n'y a pas de rapport partiel utilisable dans le cas d'un audit de type 3 !?
Pour info, voici les remarques faites en 2013 à propos des audits de type 2 et 3. J'ai comme l'impression que ça n'a pas servi à grand-chose de faire remarquer des anomalies dans cette histoire. Parce que l'administration s'est endormie après la réforme Furlan, avec ses sous-traitants habituels. Sur le plan historique, le 01.06.2019 est en 2013.
Remarques du 02.09.2013 :
57. Audit de type 2 (exemple 2) et de type 3 :
Dans l'arborescence de type 2 ou de type 3, il y a une rubrique "Rendement de chauffage" indépendante des situations existante ou existante modifiée.
Mais dans le panneau introductif de la situation existante modifiée, on présente une ligne "Systèmes de l'unité d'habitation" où on peut placer l'interrupteur en position ON ou OFF.
A quoi peut servir cette position ON, puisqu'on a accès au "Rendement de chauffage" et qu'il est modifiable, quelle que soit la position de l'interrupteur des systèmes ?
Cette ligne pourrait donc être enlevée pour éviter les confusions ou alors, il faut placer une rubrique "Rendement de chauffage" dans la situation existante pour qu'on puisse la changer dans la situation existante modifiée.
Et ça pourrait réellement servir pour exprimer des résultats en énergie finale (et primaire), ainsi que des coûts de consommations.
Voir ci-dessous.
A noter que la définition d'un audit de type 3 est que c'est "limité à l'enveloppe" mais que les systèmes de chauffage proposés dans la page "Rendement de chauffage" sont au nombre de 3 :local, central individuel ou central collectif.
C'est évidemment l'installation principale qui devrait être décrite mais le type 3 suppose que les installations de chauffage doivent être principalement individuelles.
Mais c'est peut-être dommage de passer à côté de résultats exploitables dans le cas où toutes les installations seraient individuelles et de rendements semblables.
58. Résultats en type 2 (exemple 2) et en type 3 :Les résultats donnent seulement les BNE et le bilan théorique.
A quoi sert alors l'encodage du système de chauffage pour avoir son rendement ?
L'encodage des tarifs des vecteurs énergétiques n'est pas opérationnel.
Pourtant, ce serait important pour le demandeur (en audit de type 2) d'avoir la consommation finale (et primaire), ainsi que les coûts dans tous les cas de figures (existant, existant modifié, scénario du demandeur, scénario de l'auditeur) si on utilisait les résultats des rendements qu'on encode, avec une introduction possible des tarifs des vecteurs énergétiques.
En audit de type 3, ce n'est pas inintéressant pour une copropriété de connaître globalement les consommations et les coûts mais il faudrait alors que tous les appartements aient les mêmes installations individuelles et de rendements semblables, ce qui est quand même souvent le cas.
59. Modifications du "Rendement du chauffage" dans les scénarios en type 2 (exemple 2) et en type 3 :
A partir du moment où on ferait calculer les consommations finales et primaires, cela prendrait tout son sens de pouvoir modifier un poste "Rendement de chauffage" dans les scénarios, si le propriétaire-locataire peut agir sur l'installation qui est à l'intérieur de l'appartement (pour le type 2 et pour le type 3).
Pour un audit de type 2, si le demandeur est le propriétaire, il pourrait aussi savoir quelle serait sa consommation finale (et primaire) ainsi que les coûts en cas de modification des installations communes ou de comptage des consommations.
Et pourquoi pas aussi pour l'ECS dont on peut facilement adapter localement certains postes, même en partant d'une installation centralisée ?
Remarque du 09.09.2013 :
61. Résultats en type 2 ou type 3 (compléments de la remarque 58) :
Je n'avais pas eu le temps de sortir le rapport d'audit de l'exemple de type 2 lorsque j'ai écrit ma remarque 58 (une petite surcharge de travail momentanée, probablement) et contrairement à ce que je pensais, la tarification est bien opérationnelle.
A l'examen du rapport, je constate qu'en effet, il y a bien des résultats en économies et donc qu'on a utilisé les rendements de l'installation de chauffage.
Tant mieux.
Mais pourquoi seulement avoir des résultats dans le rapport et pas dans le logiciel ?
Ce manque de résultats dans le logiciel ne permet pas à l'auditeur de se faire une idée complète de son travail avant l'envoi du fichier vers le serveur.
Il l'empêche aussi de faire des recommandations sur le système de chauffage qui serait accessible au demandeur (dans le type 2) ou à chaque propriétaire de la copropriété (dans le type 3).
J'en ai déjà parlé dans la remarque 59.
Ensuite, si on s'occupe de l'enveloppe, un module "ventilation" permettrait de compléter les infos à ce sujet et peut-être de faire des recommandations sur ce poste.
Car dans le bilan, il n'y a que le calcul forfaitaire PEB de la ventilation, mais pas NBN 50-001.
Or cet appartement, s'il a probablement des extractions (naturelles par les conduits de l'immeuble), n'a certainement pas des alimentations conformes.
En cas d'étanchéisation de l'enveloppe, toute la ventilation passerait donc en court-circuit par l'intermédiaire de la fente sous la porte d'entrée de l'appartement, côté cage d'escalier et d'ascenseur parcourue habituellement par un important courant d'air dû à l'effet cheminée.
Ce n'est pas génial comme ventilation, du moins pour les appartements, la cage étant super-bien ventilée.
D'après le volume de l'appartement de l'exemple 2, le débit PEB est de 170 m³/h.
D'après une estimation des surfaces des pièces (séjour et chambre), le débit nominal NBN 50 est de 166 m³/h.
A partir du moment où on conseille de changer les châssis, les infiltrations ne peuvent plus servir de ventilation d'alimentation et l'auditeur devrait pouvoir intervenir avec un conseil de ventilation en alimentation et aussi préconiser de vérifier les extractions avec les débits nominaux.
Conseiller également de cloisonner l'appartement par rapport aux circulations d'air parasites dans les parties communes peu étanches.
Le module "ventilation" fait partie du module général "enveloppe", comme on le dit dans la présentation 2.4 aux slides # 96 et suivants.
Certes !
Donc si on peut agir sur l'étanchéité de l'enveloppe, il faut pouvoir agir aussi sur la ventilation, qu'elle soit individuelle ou collective.
Hello Yves ! Une belle perle en effet. Nous avons déjà fait des remarques au sujet des audits 3 et 4, mais plus particulièrement en ce qui concerne la procédure elle-même. Mais d’une certaine façon, c’est parfaitement logique; pour déterminer les économies d’énergie et les temps de retour il faut connaître le rendement de l’installation de chauffage. Dommage qu’à l’instar des certificats, le logiciel dans son module audit ne puisse pas récupérer (automatiquement) les données du rapport partiel lié au certificat initial...