Cette remarque est un rappel de plusieurs remarques qui ont été faites précédemment mais qui n'ont pas été suivies d'effet concret.
Il s'agit de la limitation arbitraire des cadres de commentaires dans le logiciel PACE.
Les textes sont carrément tronqués en bas d'une seule page, s'ils la dépassent.
Pour certains cadres, le fond passe en couleur, ce qui est un message subliminal pour prévenir que quelque chose cloche mais sans être bien clair.
Après la remarque n° 67 du 31.05.2021, un pop-up jaune a été inséré dans le programme du logiciel et si on a la chance que la flèche de la souris passe en glissant au bon endroit, ce pop-up apparait en avertissant qu'il y a un "risque" de dépassement du cadre.
Ce n'est évidemment pas très satisfaisant comme solution et cela a fait l'objet de la remarque n° 82 du 26.04.2022.
Cela ne résout en rien la nécessité de laisser un texte de commentaires se développer à l'intérieur, quelle que soit sa longueur.
C'est uniquement à l'auditeur/auditrice, auteur du rapport d'audit, de décider ce qu'il est nécessaire de développer dans ses commentaires et non pas aux concepteurs du logiciel, me semble-t-il.
La remarque ci-dessous a été envoyée car cette fois-ci, ça s'est produit pour un cadre de commentaires sur la ventilation.
Mais il n'y avait eu aucun changement de couleur du fond du cadre.
Et le texte a été tronqué sans préavis.
Or depuis la "réforme" des primes du 01.07.2023, vous savez que les propriétaires ne sont plus tenus de suivre les conseils des auditeurs/auditrices, tout en pouvant prétendre aux primes.
Il est donc particulièrement important que les auditeurs/auditrices puissent développer suffisamment leurs conseils à leurs clients, pour qu'ils puissent prendre réellement conscience de leur propre responsabilité dans l'exécution des travaux d'amélioration de leurs logements.
En ce sens, le gouvernement a commis une grave erreur en libérant totalement les propriétaires de leur obligation de suivre les conseils qui leur sont donnés par les auditeurs/auditrices, après avoir passé du temps dans l'étude des problèmes rencontrés dans leur logement.
Cela va malheureusement à l'encontre des objectifs poursuivis.
Le résultat est que les auditeurs/auditrices ne peuvent plus se contenter de l'exposé de présentation finale du rapport, dont l'oralité rique bien de ne pas être suffisante pour faire passer des idées judicieuses, surtout s'il n'y a pas de support écrit complet inclus dans le rapport-même.
Et puisque les propriétaires sont libres de faire ce qu'ils veulent, pour autant que leurs travaux respectent les exigences pour avoir des primes, juste à la limite, ce serait bon, de facto ?
Déjà que la matière est très difficile à appréhender pour des non spécialistes.
Mais pour développer cela et présenter éventuellement d'autres solutions valables, il faut pouvoir diposer de cadres de commentaires sans limites.
Ce qui n'est pas le cas actuellement.
Nous espérons que ce sera bientôt réglé car c'est très important dans le contexte actuel mis en place par le gouvernement, dont les objectifs déclarés risquent bien de ne pas être atteints avec cette dernière version des primes-habitations.
From: Ir. Architecte Meessen
Sent: Sunday, October 8, 2023 12:26 PM
To: Jean-Yves Saliez (cabinet du minstre Henry) ; Benoit Fourez (DGO4) ; Carole Van Goethem (DGO4) ; eric.bierin@gov.wallonie.be
Cc: contact@peeb.be ; Ir. Architecte Meessen ; Olivier Hamal (SNPC)
Subject: 20231007 Remarque n° 98 : Retour sur les panneaux de commentaires insuffisants
Bonjour à vous.
Voici la remarque n° 98.
Elle revient encore une fois sur le problème des cadres de commentaires, qui sont parfois trop petits dans le rapport d’audit.
Ce défaut devient encore plus crucial depuis la dernière réforme du système de primes.
Car à partir du 01.07.2023, le gouvernement a permis aux demandeurs de primes pour des travaux d’amélioration de leurs logements, de panacher leur projet en s’écartant, selon leur volonté, des listes fournies dans les rapports d’audit, mis à part les travaux de sécurité sur l’électricité et le gaz dans certaines conditions.
Et même, s’ils le veulent, en n’adoptant pas la solution préconisée dans le rapport d’audit, pour autant que les exigences-limites imposées pour obtenir des primes, soient respectées.
La responsabilité de la cohérence des travaux et de leur efficacité relative en vue du résultat souhaité, repose donc sur les épaules des propriétaires, très souvent en l’absence d’auteur de projet.
Autant dire que l’objectif rêvé par le ministre risque fort de ne jamais être atteint avec un tel système...
Que pourrait faire l’auditeur/l’auditrice face à cette possibilité laissée aux demandeurs, pour tenter malgré tout de promotionner des opérations qui iraient, soit totalement, soit partiellement, vers le label A décarboné (selon la méthode de certification actuelle qui n’est d’ailleurs ni crédible ni fiable) ?
Évidemment, le dialogue d’explication lors de la présentation de l’audit a toute son importance.
Mais cela reste verbal et dépendra de la qualité des prises de notes des clients dans un domaine dont ils ne maitrisent pas vraiment tous les arcanes.
Il est donc particulièrement important que le rapport d’audit contienne dans ses commentaires intégrés, tous les détails et/ou justifications des conseils donnés par l’auditeur/l’auditrice, pour que les clients puissent y revenir par la lecture pour bien les comprendre, et que cela constitue une base écrite à laquelle les personnes puissent se référer, peu importe le délai qui se serait écoulé depuis la dernière visite de l’auditeur/l’auditrice.
C’est là que le bât blesse dans le rapport d’audit actuel et ce n’est pas la première fois que je le signale.
Si l’auditeur/l’auditrice veut documenter ses conseils d'une manière suffisamment détaillée, il n’y a pas toujours assez de place dans les cadres impartis pour y caser les commentaires, dans cette version du logiciel PACE.
Il y a eu :
- la remarque n° 7 du 18.09.2019 sur la PAE3 , qui rappelle que le fond du cadre des commentaires passe au rouge (sans explication) pour signaler à l’opérateur qu’il y a un problème, datant déjà de la précédente version,
- la remarque n° 28 du 28.05.2020 “Troncature de textes dans les rapports PAE et PEB”,
- la remarque n° 67 du 31.05.2021 “Troncature des commentaires (suite)”,
- la remarque n° 82 du 26.04.2022 “Les fonds de cadres colorés des textes dans PACE”.
Ce sujet a été négligé jusqu’à présent par les concepteurs du logiciel (et par l’administration qui les supervise) et la solution qui consiste à utiliser un petit pop-up d’avertissement comme c’est expliqué dans la remarque n° 82, n’est vraiment pas à la hauteur.
Mais puisque l’auditeur/l’auditrice a maintenant été déconnecté(e) par le gouvernement, de l’ordre de réalisation des travaux d’amélioration, il et très important de lui laisser la possibilité d’expliciter les choix qui apparaissent dans le rapport d’audit, ou encore de proposer des solutions alternatives ou complémentaires.
Pour cela, il faut de la place et non pas un cadre limité.
Sans quoi, la responsabilité de l’auditeur/l’auditrice pourrait être engagée par manque à son devoir de conseil, malgré que la décision finale ne lui incombe pas.
Le dernier problème constaté récemment, concerne un cadre de commentaires sur la ventilation (ci-dessous).
Or justement, l”amélioration de la ventilation des logements est un des chapitres les plus difficiles à faire admettre aux propriétaires, et particulièrement quand il s’agit d’un appartement d’un building.
Le risque réel est qu’ils le négligent, confortés en cela par des entrepreneurs qui leur disent qu’il suffit d’ouvrir les fenêtres et que ça va leur couter plus cher...
Si on laisse faire, on est en route vers des logements soi-disant “durables” qui vont poser des problèmes dans pas longtemps !
Comme on le voit sur l’image ci-dessus, les deux premières phrases sont générées automatiquement par le logiciel et sont suivies généreusement par un ligne blanche.
Mais en attendant, le texte des commentaires a été tronqué en bas de page (la ligne grise inférieure est hors de la page), sans qu’aucun avertissement n’apparaisse dans le logiciel, avec un changement de couleur de fond du cadre, par exemple.
Ce qui fait que la limitation du texte n’est révélée qu’en éditant le rapport et dans ce cas, il n’y avait pas raison de sortir un rapport-test, puisqu’il n’y avait aucun signe que le cadre n’était pas suffisamment grand pour y placer le texte en entier.
Alors, je le demande encore une fois, parce que ça devient capital dans l’optique de la réforme voulue par le ministre pour simplifier les demandes de primes.
Il faut laisser aux auditeurs/auditrices la possibilité de développer les raisons de leur décisions ou de leurs conseils dans des cadres de commentaires sans aucune limite (en passant à la page suivante, si nécessaire, car avoir 44 ou 45 pages de rapport, ça n’a pas d’importance).
Fournir aux clients une feuille volante contenant tous les commentaires n’est vraiment pas une option sérieuse, sans parler des chipotages imposés aux auditeurs/auditrices qui s’en passeraient bien, pour pouvoir consacrer leur temps à leur travail de base.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez au présent mail pour aller vers une évolution positive.
Sincères salutations,
A. MEESSEN,
Ingénieur Architecte Expert,
Vice-président de l’asbl PEEB.