Le système actuel de la chasse aux primes énergétiques permet d'obtenir une prime-logement sans nécessairement faire diminuer les consommations énergétiques.
Le mail ci-dessous explique comment on fait, pour un petit appartement dont la propriétaire veut changer ses vieux châssis de fenêtres.
Cela vient de ce que la situation initiale prend le logement avec son système de ventilation existant et dans ce cas-ci, il n'y a qu'une extraction commune par un conduit shunt.
Dans la situation après rénovation, l'auditeur remet le système aux normes en plaçant des grilles auto-réglables dans les châssis, profitant du remplacement.
Le logiciel comptabilise une consommation énergétique en passant d'un système "très partiel" à un système A complet.
Cette consommation supplémentaire contribue à diminuer fortement les gains dus au remplacement des châssis. S'il y avait un extracteur mécanique, il n'y aurait plus de gains du tout.
Ceci me permet de revenir sur une discussion qui a eu lieu en 2013-2014 à propos de la ventilation et des infiltrations en PEB et PAE, et qui en est restée au stade où on l'a laissée, voici 6 ans.
Mon commentaire du 13.03.2014 est incrusté dans le mail.
D'un autre côté, cela montre la limite des subsides en kWh absolus basés sur des améliorations de parois indépendantes les unes des autres, et sans intégration dans l'ensemble de l'amélioration du bâtiment pour le but recherché (label A en 2050).
Je ne vais pas revenir ici sur la réalité du label A de certification en 2050, la certification étant déjà douteuse en 2020 (voir les autres posts dans le forum "Certification"). C'est un autre débat.
Par contre, la pertinence de compter les subsides par rapport aux kWh économisés sur chaque paroi est franchement à côté de la plaque, si on examine le processus dans sa globalité et en fonction du but recherché.
C'est pourquoi PEEB avait déjà rendu un avis au ministre CRUCKE en septembre 2018, relevant plusieurs problèmes dus à cette idée simpliste de calculer des subsides par rapport aux kWh économisés, sans autre nuance, et demandant d'envisager les subsides par le biais de kWh relatifs.
J'ai rappelé dans le mail de la remarque n° 50 du 13.11.2020, que j'avais adressé le 09.09.2019 à la DGO4 une proposition d'amélioration du calcul des subsides et qu'il y avait eu aussi des envois en 2012 et en 2014 qui n'avaient reçus aucune suite concrète (comme d'habitude).
Vous avez ci-dessous successivement :
- le texte de la proposition d'amélioration du calcul des subsides, avec d'autres considérations sur le traitement de l'étanchéité, de la ventilation et de la surchauffe dans les audits,
- le mail du 12.08.2012,
- le mail du 18.07.2014. Les documents qui y sont attachés peuvent être fournis sur demande.