Il s'agit d'un message écrit en Martien, qui est apparu automatiquement dans le cadre des commentaires d'un rapport de suivi, basé sur un audit de 2019.
Le résultat final n'atteignait pas le label A (pas loin, mais pas quand-même).
À cette époque, il n'y avait pas de feuille de route et fatalement pas de cadre de commentaire à ajouter si on n'atteignait pas le label A.
Les concepteurs du logiciel ont donc introduit un commentaire automatique, qui fait référence à un commentaire de l'audit, qui n'existe pas.
Du moins, si on comprend bien le commentaire apparu.
Bizarre...
De plus, en cas de modification de travaux prévus dans l'audit, au stade d'un rapport de suivi, le mail fait aussi référence à un commentaire d'un slide de la nouvelle formation d'auditeurs-logements, qui prétend que "l'administration pourrait demander de prouver que la modification permet encore
d'atteindre le label A pour valider le bouquet (par exemple compensation avec un
système plus performant ou par la mise en place -de plus- de panneaux
photovoltaïques)."
Autant savoir !
Et cela ouvre une nouvelle page d'interrogations, pour savoir comment faire avec un rapport de suivi dont les travaux suivants ne peuvent pas être modifiés...
20210616 : rectification sur le texte : "l'administration pourrait demander de prouver que la modification permet encore d'atteindre le label A pour valider le bouquet (par exemple compensation avec un système plus performant ou par la mise en place -de plus- de panneaux photovoltaïques)." qui était apparu dans le slide # 118 de la présentation 4.2 du draft de la formation déposé sur l'extranet le 20.04.2021 à l'attention des formateurs.
Outre le mail du 26.05.2021 qui avait déjà été envoyé, j'avais fait le 17.05.2020 une remarque à propos de ce texte (la 33e remarque sur ce fichier, et une des 330 remarques sur le projet des 6 journées de formation) directement sur le fichier du draft de la formation.
Les remarques sur la 4e journée ont été envoyées le 19.05.2021, notamment à la DGO4, au cabinet du ministre HENRY et à tous les formateurs de la liste...
Voici le texte de la remarque R33 :
"R33 : Qu'est-ce que l'auditeur a à voir là-dedans ?
À partir du moment où le demandeur n'a comme contraintes que celles de respecter les critères minimum pour chaque travail, rien actuellement ne permet de l'empêcher de faire des bêtises par rapport à l'objectif label A en 2050 qui se trouve dans le rapport d'audit.
À partir du moment où les travaux sont engagés, à qui l'administration va-t-elle demander de prouver qu'on peut encore atteindre le label A et sur quelle base légale ?
Par exemple, si c'est elle qui fait le rapport de suivi..."
Du coup, il n'y a eu aucune réaction officielle de la DGO4 (ni des formateurs), mais le texte remarqué ci-dessus a été effectivement modifié le 07.06.2021 par Jean-Sabastien CORNÉLIS, du SPW, dans le fichier 4.2 de la formation v1.0 qui se trouve maintenant sur l'extranet à l'attention des formateurs.
Le slide est devenu le n° # 116.
Le texte modifié est le suivant :
"Il s’agit de la proposition de l’auditeur mais le demandeur pourrait choisir de mettre en place un autre système pour autant qu’il soit conforme. Attention toutefois que la mise en place d’un système moins performant pourrait affecter la possibilité d’atteindre le label A."
Dans ce nouveau texte, l’administration ne va plus demander de prouver que la modification permettrait encore d’atteindre le label A, pour valider le bouquet, en obligeant à compenser par un système plus performant.
En attendant peut-être de doter le gouvernement d'une arme légale qui lui permettrait de le faire.
Mais a priori et techniquement, cela semble très difficile à mettre sur pied dans le cadre actuel du système.
Restons attentifs, car l'auditeur ne peut assumer les décisions du demandeur dont il est seulement le conseiller !
C'est d'ailleurs un message important à faire passer (par écrit) vis-à-vis du demandeur.
C'est lui qui est seul responsable de ses décisions de modifications des recommandations de l'auditeur.
Et il en subira seul toutes les conséquences. Encore faut-il qu'il en soit bien conscient et c'est notre rôle de le lui préciser.
Cet exemple montre notamment que le système des primes aux kWh économisés de manière individuelle pour chaque travail (qui respecterait seulement les critères minimum exigés pour avoir des primes), n'est pas un bon système pour aller vers le label A.
C'est pourquoi j'avais proposé le 19.09.2019, d'examiner un système de primes basé sur les économies d'énergie relatives, par rapport au chemin à parcourir pour aller de la situation initiale (ou initiale modifiée), jusqu'au label A.
Ce rapport examinait aussi le grand oublié de la procédure actuelle et de la stratégie de rénovation des bâtiments en Wallonie, à savoir la surchauffe, qui conduit à l'installation anarchique de nombreux systèmes de climatisation dont la consommation est incontrôlable et inconnue des services publics.
Sur ce point-là, la DGO4 ressemble à une statue immobile de la Justice immanente, avec les yeux bandés.
Elle ne connait rien de ce problème qui devient de plus en plus important.
Et les audits peuvent en être une des causes, ça se comprend facilement.
Le premier texte ci-dessous est le mail d'accompagnement.
Alors, non seulement la DGO4 est aveugle, mais en plus, elle est muette car il n'y a eu aucune réaction à cet envoi, même pour le début des prémices d'un léger frémissement d'entame de discussion sur le sujet.
C'est comme si ça ne l'intéressait pas d'évoluer, en dehors de sa propre pensée unique qui a déjà montré de quoi elle est capable avec la PEB et ses avatars actuels en audits et en certification (lire sur le site les nombreux problèmes révélés qui sont en déshérence actuellement et depuis très longtemps).
La DGO4 est un gros paquebot avec beaucoup de capitaines et pour le faire changer de route, il faut quasiment se diriger vers un iceberg de bonne taille (mais en train de fondre inexorablement...).
C'est d'ailleurs vers là qu'on va et le choc ne va probablement plus trop tarder.
Mais, en attendant, on perd un temps précieux quand rien ne change.
Et c'est grave pour la Wallonie et les Wallons.
Je ne résiste pas à la tentation de replacer le slide qui avait été présenté en 2019 par la nouvelle direction lors d'un "séminaire" sur la PEB.
"Intensifier nos échanges avec les acteurs...
Soutenir...
Communiquer...
Échanger l'expertise, etc..."
Où est donc la concrétisation de ces beaux principes qui se laissent dire ?